Une commune qui lutte pour le droit au logement
Une commune est un endroit où les gens vivent et cohabitent. Le logement est un droit et devrait donc être un pilier fondamental de toute politique urbaine. Mais actuellement ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, une crise du logement sévit et les prix du marché immobilier explosent tant pour la location que pour l'achat. Pour de nombreux ménages dans notre commune, la situation est s’aggrave un peu plus chaque jour. Il est urgent d’intervenir pour que le droit au logement soit respecté, ce qui ne semble pas être une priorité pour les autorités communales qui déroulent le tapis rouge aux grands promoteurs immobiliers plutôt que de travailler pour des logements abordables. Nous voulons que la commune change radicalement de cap et qu’elle prenne elle-même les rênes du marché immobilier sur son territoire, avec un plan ambitieux pour un habitat durable, de qualité et financièrement accessible.
Oupeye est l’héritière d’une belle tradition de construction de logements sociaux.
Actuellement, à Oupeye, seuls 12% des ménages peuvent bénéficier d'un logement social. Il est urgent d’aller plus loin et de renforcer l’offre en logement public plutôt qu’en logement privé. Ça fait partie de notre vision sur la régulation des prix du logement sur le marché de l’immobilier.
Dans de grandes villes comme Vienne, plus de 50% des logements sont du domaine public et à prix abordable. Dans les villes ouvrières de Hollande, plus de 50% des logements sont des logements sociaux. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas en Région wallonne si ça fonctionne ailleurs. C’est simplement une question de choix politique !
Dans notre commune, il y a de moins en moins d’habitants qui peuvent se loger dans une habitation sociale c'est-à-dire qui fixe le loyer en fonction des revenus de la personne. À Oupeye il y a actuellement 1447 logements sociaux contre 1604 en 2016. Pourtant la liste d’attente ne fait qu’augmenter. Elle est actuellement de 488 contre 428 en 2018.
Pour permettre aux habitants d’accéder à leur droit au logement, nous devons augmenter le nombre de logements sociaux. Avec l’aide de la Région, nous voulons investir dans la construction de nouveaux logements pour tous, indépendamment des revenus, et ce pour répondre aux besoins croissants.
En parallèle à cela, la commune doit jouer un rôle de contrôle sur le marché locatif et ainsi en garantir l’accès. À Oupeye, de trop nombreuses personnes ont des difficultés à joindre les deux bouts en raison des loyers et des charges élevées. Pour le PTB, cette situation n'est pas acceptable. Proposer des logements abordables devrait être un projet phare pour la commune.
Investir dans des habitats de qualité est rentable : chaque euro investi est récupéré en deux ou trois ans. Cette logique est simple : les personnes mal logées tombent plus rapidement malades et sont plus sujettes au stress. Les familles vivant dans des espaces trop exigus rencontrent davantage de problèmes, et les enfants ont du mal à étudier dans de bonnes conditions, augmentant ainsi le risque de décrochage scolaire. Un logement inadéquat à des coûts humains et sociaux importants.
Concrètement, nous voulons :
Une politique ambitieuse et moderne du logement social et public
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Un plan ambitieux de construction de logements publics à la hauteur des besoins.
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Imposer dans les projets de nouvelles constructions de logements privés, un minimum de 30% de logements publics.
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Lutter contre l’inoccupation structurelle dans le logement social par un planning par étapes de rénovation et de financement suffisant.
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Nous gelons les loyers des logements sociaux et plafonnons les coûts communautaires (les charges locatives)
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Renforcer la sécurité des locataires sociaux, au lieu de la détricoter. Notamment en maintenant le poste de concierge à plein temps pour les tours d’habitation.
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Mettre fin à la vente des terrains et des bâtiments communaux.
Une grille des loyers et un label de contrôle du logement sur le marché locatif
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L’instauration par le Gouvernement wallon d’une grille contraignante des loyers grâce à laquelle les prix seront limités à l’aide de critères objectifs, tels que la qualité du logement et le nombre de chambres.
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Dans l’attente de cette grille rendre disponible une grille des loyers, établie par la commune. La commune via son site et tout autre moyen de communication fera une promotion active de cette grille pour les locations sur son territoire.
Une tolérance zéro pour les logements vides
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Une augmentation du montant de la taxe sur les bâtiments inoccupés ou délabrés dès le premier exercice d’enrôlement.
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Une application de la « réquisition douce » pour les logements restés vides pendant plus de trois ans (hors action involontaire), et la remise aux mains du CPAS.
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Un soutien sera organisé pour les propriétaires modestes qui rencontrent des difficultés par l’octroi de prêts 0 % pour la rénovation (système du tiers payant).
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Une augmentation de ’offre de relogement d’urgence.