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Rencontre avec Laure Lekane, présidente du PTB Oupeye

Rencontre avec Laure Lekane, présidente du PTB Oupeye

A Oupeye une nouvelle section du PTB a vu le jour. Laure Lekane en est la présidente. Une jeune femme de caractère qui est bien décidée à continuer de construire une section solide pour faire bouger les lignes.

Tu es la présidente de la nouvelle section du PTB Oupeye, peux tu te présenter ?

Je suis oupeyenne depuis toujours. Ma famille s’y est installée depuis plus de 70 ans. A la maison, les débats politiques battaient leur plein entre mes oncles, mon père et mon grand père. Ce dernier était membre de l’AS « Alternative Socialiste » sur Oupeye (une liste électorale à la gauche du PS, NDL). Je suis Assistante sociale de formation et j’ai toujours été interpellée par les inégalités. J’ai adhéré au PTB à ma majorité après avoir était membre de COMAC (l’organisation des jeunes du PTB). Je travaille comme employée dans le Zoning Industriel des Hauts-Sarts

Vous construisez depuis Avril une section à Oupeye, est ce que cela veut dire qu’il n’y avait pas de membre du PTB avant cela ?

Non pas du tout. Nous avons des membres un peu partout dans les différentes communes du pays. Mais nous sommes un jeune parti et nous avions, dans la province, des sections dans quelques communes comme Herstal, Seraing et Liège. Nous avons décidé provincialement de construire des sections dans un certain nombre de communes où le parti n’était pas encore organisé. Il était presque naturel que Oupeye en fasse partie. Oupeye a un profond passé du mouvement ouvrier et socialiste. Ce n’est pas par hasard que nous y avions déjà des dizaines de membres.

Expliquez nous pourquoi une section du PTB ?

Nous ne sommes pas un parti comme les autres. Nous sommes un parti qui veut construire une autre société parce que celle que nous avons devant nous ne nous convient pas. Comment accepter que d’une part il n’y a jamais eu autant de richesse et en même temps jamais autant de pauvreté ? Comment accepter que beaucoup de ménages doivent choisir entre se soigner ou payer les factures ? Comment accepter que les multinationales payent moins d’impôt qu’une femme de ménage ?

Si l’on veut peser sur la politique et obtenir des changements, il ne suffira pas de voter pour nous. Nous ne voulons pas mentir aux gens. Nous voulons leur dire, prenez votre sort en main, organisez-vous. L’histoire a prouvé que ce n’est que lorsque le peuple est organisé et uni et mobilisé qu’il peut obtenir des victoires. Pensez à la journée des 8 h ou aux congés payés, cela, nous l’ avons obtenu parce qu'il y avait le rapport de force dans la rue et c’est cela qui a forcé à obtenir ces avancées. Aujourd’hui, cela n’a pas changé. Même au niveau local. Prenez l’exemple de Herstal, la ville a opté pour un système de parking réglementé (c’est-à-dire payant et/ou zone bleu). Elle a privatisé l’espace public et l’a offert à une multinationale, Besix Park. C’est donc celle-ci qui gère le parking. Si la ville a partiellement fait marche arrière sur sa politique, c’est parce que mes camarades de la section du PTB d’Herstal- ensemble avec les citoyens et les commerçants- se sont mobilisés. Avec une belle victoire à la clé, plus ou moins 500 places payantes sont redevenues gratuites. Quoi qu’on en dise, c’est bien cette résistance organisée qui a fait reculer la majorité PS-Cdh.